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Le calvaire et le lavoir de la Douve aux Louais
_ La croix est sculptée d’un christ aux traits naïfs, représentatif de l’art breton traditionnel.
Fontaine de dévotion et ancien lavoir situé à proximité du calvaire. Le lavoir a été utilisé jusqu’au début du XXe siècle.
Le lavoir dans les années 1940 – 1950 : Germaine se souvient
Une brouette pour transporter le linge, la boîte à laver avec un peu de paille ou des chiffons dans le fond, le battoir et un peu de savon, et c’était parti pour laver. Mais attention, pas question de s’installer n’importe où. Il y avait des places réservées. La 1re pour Hélène OLLIVRO, la 2e pour Mme RAULET, la 3e pour Eugénie COJEAN et la 4e pour Francine MAUXION. Elles étaient lavandières, et venaient au lavoir tous les jours.
Pour le blanc, il fallait aller une première fois au lavoir pour laver (dans le grand bassin), puis ramener le linge pour le bouillir dans la lessiveuse installée dans la cheminée (cela se faisait souvent le soir). Le lendemain, direction le lavoir pour rincer (dans le petit bassin appelé le rinçoir), puis retour à la maison où le linge était passé au bleu et enfin mis à sécher dans le jardin.
Tous les habitants du bourg venaient laver leur linge là. Les lavandières s’entraidaient pour « tordre » le linge. Les langues aussi allaient bon train, il y avait beaucoup de discussions, de rumeurs, de critiques…
Le lavoir était vidé et nettoyé toutes les semaines ou tous les quinze jours, sans doute le dimanche.
Les pompiers y amenaient la pompe à bras tous les mois pour la faire fonctionner.
Les gens venaient prendre de l’eau pour boire uniquement dans la fontaine St Vincent, la plus proche du calvaire, jamais dans l’autre fontaine.
Le lavoir, quant à lui, servait aussi d’abreuvoir lors du passage des troupeaux de vaches. Il y avait aussi un autre petit lavoir un peu plus haut, au bord de l’un des petits chemins, où l’eau était réputée moins froide.
Germaine raconte également que, du temps de ses parents, sans doute vers les années 1900 et avant, les draps étaient lavés une fois l’an (c’est pour cela qu’il y en avait plusieurs piles dans l’armoire), ils étaient probablement mis à bouillir dans un récipient plus grand que la lessiveuse, et chacun y versait une cuillère de cendre. Et le soir, il y avait une fête, les gens s’invitaient.
Germaine, partie à Paris en 1955, a eu sa première machine à laver en 1961. Elle croit se rappeler que le lavoir servait encore un peu dans les années 1970.